9 juillet 2019
En annonçant des mesures pour « sauver le bac 2019 » face à la crise de la rétention des notes, le ministre Blanquer casse (avec quelques mois d’avance) ce qui reste du baccalauréat comme diplôme national. Il casse aussi de facto l’égalité de traitement que l’Ecole de la République doit à tous ses élèves au titre de la loi.
Dégainer la carte du contrôle continu pour casser la contestation, c’est non seulement franchir un nouveau pas dans le mépris du corps enseignant, plus que jamais soudé semble-t-il face à la gouvernance autoritaire de sa hiérarchie, mais aussi et surtout passer un cap totalement inacceptable : à savoir, créer les conditions d’une rupture d’égalité entre les candidats au baccalauréat.
Certains élèves auraient un bac lié aux épreuves finales pendant que d’autres obtiendraient un bac lié au contrôle continu ? Des élèves pourraient être convoqués au rattrapage alors qu’ils sont peut-être admis ? Quel sort pour les candidats libres qui n’ont pas de notes sur l’année ?
La position du ministre Blanquer pour gérer la crise du bac 2019 est absurde et insolente d’irresponsabilité. Elle n’est pas digne d’un ministre de la République.
La FCPE Castres dénonce les violences structurelles faites au service public d’éducation français, et donc à nos enfants-élèves. Nous en appelons désormais à la responsabilité du chef de l’Etat, pour mettre fin immédiatement à cette mauvaise comédie sur le bac 2019 et à cette tragédie plus générale : l’arbitraire comme mode gouvernance au sein de l’Education nationale.
Pour tout renseignements, une hotline a été ouverte spécialement pour répondre à vos questions sur le BAC 2019 par la FCPE Nationale :
01 43 57 16 16